Les enfants, partout à travers la planète, n’ont pas tous la même chance. Il arrive que certains d’entre eux soient victimes d’agression(s), c’est pourquoi l’Organisation des Nations Unies a choisi la date du 4 juin qui, depuis 1992, rappelle les violences que subissent des milliers de jeunes.
A l’occasion de la célébration de la dite journée, nous nous sommes rapprochés de la présidente de l’association de femmes avocates du Bénin, Me Nadine Dossou Sakponou qui fait l’analyse des violences subies par les enfants.
Instruire une journée en violation des droits des enfants est une très belle initiative. Mais une initiative ne suffit pas. Il faut être dans la pratique pour comprendre que la violence faite aux enfants est une violence grave qui interpelle et il faut s’interroger pour savoir si une journée suffit pour éradiquer ce mal.
Un enfant victime de violence ou d’agression est tout enfant maltraité, battu. C’est l’exemple d’un enfant de neuf (9) ans qui pour avoir volé 1500f dans la caisse de ses parents, a été battu par ses deux parents biologiques. Les parents ont mis un couteau dans du charbon chaud pour brûler sa joue droite et son bras droit. C’est un cas de violence et de violence grave et ces genres de violences sont punis par la loi. Les violences persistent toujours parce qu’au Bénin, les parents estiment que pour donner une bonne éducation aux enfants, il faut les frapper. Mais il y a la petite tape pour corriger, la chicotte, le fil de fer et la ceinture qui n’ont seulement perturbe l’état psychologique de l’enfant et provoque en lui un état craintif mais aussi, il y a la blessure physique, visible sur l’enfant.L’enfant grandit dans une insécurité.
Journée internationale des enfants, oui!!! Mais il faut changer la mentalité des gens, il faut que le gouvernement mette en place des centres d’accueil pour que lorsqu’un enfant est violenté, on puisse immédiatement le sortir et le prendre en charge.
Le code de l’enfant en vigueur prévoit que lorsqu’un enfant est maltraité, on peut le sortir, le placer chez une nourrice, un tuteur ou auprès d’une association. Le même code dit que la prise en charge de ce placement relève du parent ou du gouvernement mais avec le gouvernement cela prend du temps. Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités pour que les enfants soient protégés.
Il faut qu’on interdise définitivement les coups et blessures. Au niveau des écoles, avec les textes en vigueur, c’est déjà une avancée.
Nos enfants constituent le devenir de la nation et il faut limiter voir éradiquer la maltraitance pour mettre l’harmonie dans le cœur des enfants.
Gatien ELEGBEDE