Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé, ce mardi 10 novembre 2020 à L’Infosec de Cotonou un atelier d’échanges et de partage d’informations sur les données scientifiques relatives au VIH dans le contexte du droit pénal.
Cette rencontre qui a réuni plusieurs experts, a pour objectif principal de d’échanger et de partager les informations relatives aux enjeux et réformes inhérents à la pénalisation du VIH dans le monde en général et au Bénin en particulier au regard de la déclaration de consensus des experts.
De façon spécifique, il s’est agi d’amener les participants à prendre connaissance et s’approprier la Déclaration de consensus des experts, comprendre les enjeux de la pénalisation du VIH, analyser l’impact de cette déclaration sur les lois sur le VIH dans le monde en l’occurrence en Afrique francophone et au Bénin en particulier.
Au menu des échanges de la rencontre, la loi N° 2005- 31 du 10 Avril 2006 portant prévention, prise en charge et contrôle du VIH Sida en République du Bénin.
À l’occasion, le Coordonnateur adjoint du Programme Santé de Lutte contre le Sida, Docteur Bachabi Moussa se réjouit de démarrage du processus de révision de la loi portant prévention et prise en charge du VIH au Bénin.
Pour lui, cette loi mérite d’être actualisée au vue de l’évolution du VIH/Sida.
Pour sa part, la chargée de programme Genre, Droits humains et VIH/Sida du PNUD, Joséphine Kanakin précise qu’il s’agit d’examiner la loi par des échanges et le partage des informations importantes et scientifiques pour l’adapter à la réalité.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Exécutif du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), la tuberculose, les hépatites, Melchior Aïssi a insisté sur les échanges fructueux entre les experts.
Il précise que le consensus des experts dans le contexte du droit pénal positif soit calmé au droit positif béninois. » Notre souhait et le souhait du gouvernement est d’humaniser le VIH/Sida parce que dans les lois existantes se trouvent les creusets de la stigmatisation et des discriminations.
« Il faut considérer le SIDA comme toute autre maladie qui peut être traitée partout et à tout moment, ce serait beaucoup plus humanisé. Que les formations sanitaires soient capables de les accueillir partout et dans tous les services. Le fait de donner un endroit spécifique pour leur traitement est déjà une stigmatisation » a t-il laissé entendre.
Le représentant résident adjoint du PNUD, José Herman Wabo, a fait part des attentes de son organisation.
« Nous souhaitons combler un vide noté dans le cadre légal existant afin d’en offrir un cadre légal complet afin d’apporter un appui à ces personnes affectées par le VIH /Sida. Au delà d’un simple atelier, ce sont des échanges qui vont affecter la vie de certaines personnes en leur apportant des solutions ».
Gatien ELEGBEDE