La grande salle des tours administratives de Cotonou a servi de cadre à l’atelier de validation de l’analyse rapide Genre de la crise liée à la COVID-19, ce jeudi 12 Novembre 2020.
Le rapport publié conjointement en septembre 2020 par le PNUD ET ONU FEMMES intitulé « from Insights to Action : Gender Equality in the wake of COVID-19 » présente des données qui montrent que la pandémie fera basculer 96 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2021 dont 47 millions de femmes et de filles, ce qui portera à 434 millions le nombre total de femmes et de filles vivant dans l’extrême pauvreté.
Les projections montrent que ce chiffre ne retrouvera pas son niveau d’avant la pandémie avant 2030.
Ainsi, cette crise pourrait compromettre l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) si rien n’est fait les effets néfastes sur le développement humain surtout en ce qui concerne la réduction des inégalités entre les sexes et l’élimination de la pauvreté.
Ainsi, les participants à cet atelier ont été soumis aux travaux des consultants en tenant compte des effets réels de cette crise sanitaire au Bénin, ont analysé la pertinence des recommandations et apporté des contributions objectives à l’amélioration du rapport.
À l’occasion, le Représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), José Herman Wabo a salué l’initiative et précise qu’il est important de faire cet état des lieux de l’effet de cette pandémie sur la situation de genre déjà inégalitaire en temps normal au Bénin.
« Les résultats issus de cette analyse permettront au gouvernement béninois et à tous ses partenaires d’avoir des éléments d’anticipation pour la limitation des impacts sur le développement humain en général et sur le bien être social des femmes, des filles et des couches les plus vulnérables afin de mieux orienter les actions dans le sens d’une pleine intégration de leurs besoins spécifiques dans les plans et stratégies de développement du pays, à tous les niveaux », a-t-il laissé entendre.
Procédant à l’ouverture des travaux la Directrice de cabinet du ministre des affaires sociales et de la microfinance, Natacha Kpochan, a expliqué que le gouvernement béninois a pris des mesures de riposte adaptées aux contexte et réalités nationales pour freiner la propagation du virus ; lesquelles mesures ne sont pas sans impacts sur les populations, notamment pour certaines catégories dont la vulnérabilité s’est accrue.
Pour finir, elle a invité les participants à des critiques constructives et objectives afin de disposer d’un document utile à la prise de décision pertinentes face aux défis que suscite la poursuite des efforts en matière d’égalité dans le contexte de la COVID-19.
Gatien ELEGBEDE