La salle de conférence de l’ONG ALCRER a servi de cadre à une conférence de presse ce mardi 17 Novembre 2020. Au menu de cette sortie médiatique, le lancement de l’étude de référence sur l’ampleur du harcèlement sexuel dans les administrations publiques et privées ainsi que dans le monde universitaire à Cotonou et Abomey-Calavi.
La lutte engagée par l’ONG ALCRER contre le harcèlement sexuel au Bénin, amorce une nouvelle phase. Et pour cause, l’organisation de promotion et de défense des droits de l’homme a lancé, ce mardi à Cotonou, une étude relative au harcèlement sexuel par les victimes et témoins du phénomène sur toute l’étendue du territoire national.
« L’un des moyens les plus efficaces de mettre en œuvre des actions et stratégies contre l’expansion du harcèlement sexuel est de disposer de donnés fiables et actualisées sur l’ampleur de phénomène. L’étude de référence permettra à tous les acteurs et partenaires de la lutte de disputer des donnés statistiques probantes sur ce fléau qui empoisonne la vie des milliers de femmes et de filles en vue d’actions adéquates pour sa réduction au Bénin », a expliqué la Présidente du Conseil d’administration de l’ONG ALCRER, Rufine Félicité AGBO.
Cette initiative, précise-t-elle, s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement des capacités des femmes à déclencher les mécanismes de répression du harcèlement sexuel au Bénin (DHRaS), mis en oeuvre par l’ONG ALCRER dans les communes de Cotonou et Abomey-Calavi avec l’appui financier de l’Ambassade du Canada près le Bénin à travers le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL).
Pour l’atteinte des objectifs poursuivis, Rufine Agbo invite toutes les femmes professionnelles des administrations publiques et privées et toutes les filles étudiantes du Bénin âgées de 18 ans au moins, victimes ou témoins à prendre massivement part à l’étude pour permettre aux pouvoirs publics, partenaires au développement et acteurs de la Société civile de disposer de données fiables en vue d’une lutte plus efficace.
Pour sa part, le Directeur Exécutif de l’organisation, Martin Vihoutou Assogba appelle à une mobilisation générale contre le harcèlement sexuel dans la société Béninoise en général et au sein des administrations publiques et privées mais aussi des campus universitaires en particulier.
« Nous devons mettre fin à l’impunité contre ce phénomène qui entrave gravement l’épanouissement des femmes dans leurs milieux professionnels et d’études », a-t-il lancé.
Quant au directeur général du cabinet d’études « IFÈ LAB » sélectionné pour mener l’étude, GBAGBO Alain Kogbé, il rassure de la crédibilité de l’opération qui a été validé par l’INSAE, l’institut national de statistiques.
« Nous invitons toutes les victimes et témoins du harcèlement sexuel à renseigner sous anonymat, le formulaire électronique disponible à l’adresse : https://ifelab.org/alcrer
Gatien ELEGBEDE