Sept (07) ans déjà que le célèbre acteur de la Société civile béninoise, Martin Vihoutou Assogba a échappé à la mort dans la nuit du 09 au 10 décembre 2013 pour des raisons non encore élucidées.
Alors qu’il rentrait chez lui dans le village de Dassècomey à Ouèdo dans la commune de d’Abomey-Calavi, le premier responsable de l’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme a été victime d’un assassinat manqué de la part d’agresseurs dont l’identité et les motivations demeurent à ce jour encore inconnues.
Et pour cause, sept années après l’agression de cette figure majeure de la scène publique béninoise, l’un des porte-voix les plus appréciés des populations, les enquêtes judiciaires piétinent et ne sont pas encore parvenues à révéler l’identité ni des agresseurs ni de leurs commanditaires encore moins à mettre en lumière les raisons de la tentative d’assassinat de Martin Vihoutou Assogba.
La Cour constitutionnelle interpellée
Faut-il désormais considérer le délai anormalement long d’instruction de « l’Affaire Martin Assogba » comme un déni de justice ? De plus en plus d’observateurs de la scène publique commencent à l’affirmer au regard des soubresauts que ce dossier à connu malgré les assurances données par les autorités judiciaires et politiques pour tirer au clair « l’affaire Martin Assogba ».
Pour rappel, ce sont les premières déclarations faites la nuit de l’agression par le directeur général de la Police nationale (DGPN) d’alors, Louis Philippe Houdégnon au sujet des éventuels assaillants suivis de l’interpellation de certains habitants de Ouèdo soupçonnés d’être impliqués dans le dossier avant leur relaxe pure et simple, qui ont tôt fait d’interpeller.
Il en est de même de la brutale mutation du Procureur de la République Dassi du tribunal d’Abomey-Calavi en charge du dossier alors que ce dernier donnait des assurances de l’aboutissement de « l’Affaire Martin Assogba » dans les meilleurs délais.
Cette situation a conduit la victime de l’agression du 09 décembre 2020 à exposer au Chef de l’Etat sa soif de justice dans cette affaire qui lui a causé de graves dommages et altéré sa santé. « Il me reste à ce jours deux balles dans le corps », précise Martin Assogba avant d’appeler la Cour constitutionnelle au secours pour l’aboutissement de son dossier après le délai anormalement long d’instruction.