À l’initiative de l’ONG ALCRER, une cinquantaine de représentants des ministères sectoriels, des organisations nationales et internationales de promotion des droits de la femme et de la fille ainsi que des médias ont pris part, ce vendredi 22 janvier 2021 à Abomey-Calavi, à l’atelier de validation du rapport de l’étude sur l’ampleur du harcèlement sexuel dans les administrations de Cotonou et à l’Université d’Abomey-Calavi.
A l’entame des échanges, le Directeur exécutif de l’ONG ALCRER, Martin Vihoutou ASSOGBA a rappelé que cette activité est organisée dans le cadre du Projet de renforcement des capacités des femmes à déclencher les mécanismes de répression du harcèlement sexuel au Bénin (DRHaS) mis en oeuvre avec l’appui financier de l’Ambassade du Canada près le Bénin à travers le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) avec pour objectif d’inciter les femmes et les filles à briser le silence contre le fléau du harcèlement sexuel au Bénin.
Il a souligné que ce phénomène crée quotidiennement un environnement hostile et offensant aux femmes et filles dans leurs lieux de travail et d’études d’où l’intérêt de mener une étude pour disposer de statistiques fiables en vue d’actions adéquates de lutte pour sa réduction.
Ainsi, l’atelier a pour objectif, selon ses propos, de » présenter les résultats de l’étude aux acteurs et partenaires de la lutte mais aussi de recueillir les suggestions et recomandations en vue d’enrichir le contenu et favoriser une validation consensuelle du rapport ».
Pour sa part, la coordonnatrice du FCIL, Ginette BONOU a félicité l’ONG ALCRER pour cette initiative qui contribue, à ses yeux, à poser les jalons d’une lutte plus efficace contre le harcèlement sexuel au Bénin.
« Mon voeu le plus cher est de voir ce rapport servir de référence pour la formulation d’actions pertinentes visant à mettre véritablement fin au phénomène de harcèlement sexuel dont sont victimes nos soeurs, nos filles, nos amies, nos fiancées et nos épouses », dira-t-elle à cet effet.
Représentant à l’occasion le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM), le Directeur Général de l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant, Nassirou KASSOUMOU note que « cette heureuse initiative vient à point nommé pour contribuer à renforcer les efforts déployés par le gouvernement à travers le Ministère des Affaires sociales qui s’emploie, sur toute l’étendue du territoire national, à documenter les faits liés aux violences en général et au harcèlement sexuel en particulier, à vulgariser les textes de lois en vigueur dans notre pays contre ce fléau et à sensibiliser les différents acteurs sur les effets néfastes du harcèlement sexuel ».
En saluant l’engagement de l’ONG ALCRER, il se réjouit que » désormais, pour évoquer le phénomène du harcèlement sexuel au Bénin, l’on pourra se référer à des chiffres, même s’ils sont circonscris dans l’espace, pour soutenir nos affirmations et justifier, à sa juste mesure, la pertinence de notre mobilisation et les choix stratégiques qui sont les nôtres en matière d’interventions et en matière de lutte ».
À l’issue des travaux, les participants ont enrichi le rapport de l’étude de leurs commentaires, suggestions et recommandations avant de procéder à sa validation.