Le Bénin célèbre ce 21 octobre, à l’instar de tous les pays africains, la journée Africaine des droits de l’homme. A l’occasion de cette journée, le président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), Isidore Clément Capo-Chichi a rappelé l’engagement de son institution depuis sa mise en place à contribuer au respect et à la protection des droits humains au Bénin.
Lire ci-dessous l’intégralité du message délivré par Clément Capo-chichi à cette occasion.
Déclaration de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme à l’occasion de la célébration de la Journée africaine des droits de l’Homme, 2021
Le 21 octobre de chaque année, la communauté africaine célèbre la journée africaine des droits de l’Homme. ’’Les droits de l’Homme en Afrique, 40 ans après l’adoption de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples’’, tel est le thème retenu pour l’édition 2021.
A l’instar de toutes les institutions en charge de la défense et de la protection des droits humains sur le continent, la Commission Béninoise des Droits de l’Homme se joint aux peuples africains pour célébrer une fois encore les droits de l’homme.
En effet, le 21 octobre a été retenu pour commémorer la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adoptée à Nairobi au Kenya le 27 juin 1981 et entrée en vigueur le 21 octobre 1986.
40 ans déjà qu’elle a été adoptée. 40 ans qu’elle régit les droits humains en Afrique. 40 ans que les États et les peuples ont fait le choix salutaire de promouvoir et de défendre les droits humains sur le continent africain. C’est pourquoi, la célébration de cette année constitue une occasion spéciale pour évaluer la Charte et l’état des droits de l’Homme en Afrique.
A cet effet, il relève de nos constats que, malgré les efforts accomplis par les États, les menaces sur les droits humains sont de plus en plus tangibles et récurrentes sur notre continent. Les crises telles que le chômage ; la pénurie alimentaire ; la pauvreté ; le manque de logement décent ; la faible scolarisation ; les conflits violents ; le terrorisme ; le déficit de gouvernance démocratique et la pandémie du Covid-19 avec ses corollaires ne cessent d’aggraver la situation des Droits Économiques Sociaux et Culturels.
La Commission Béninoise des Droits de l’Homme, dès son installation le 28 décembre 2018, s’est engagée à « garantir en toutes circonstances les droits de l’homme » dans le respect des instruments juridiques internationaux dont la Charte africaine. La célébration de cette journée est donc une occasion spéciale pour réitérer cette profession de foi.
J’ai la conviction que cet engagement sera tenu si nous mobilisons les ressources nécessaires pour fédérer toutes les parties prenantes notamment les jeunes et les organisations de la société civile (OSC) autour de cet idéal. C’est pourquoi, grâce à nos partenaires nous implémentons des projets qui favorisent l’éducation civique et le dialogue sur les droits humains avec les OSC et les jeunes afin qu’ensemble nous construisons une Afrique où les droits de l’Homme sont respectés.
“Personne ne peut prétendre connaître vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ses prisons. Une nation ne doit pas être jugée selon la manière dont elle traite ses citoyens les plus éminents, mais ses citoyens les plus faibles.”
C’est en rappelant ces mots forts du célèbre prisonnier du monde devenu Président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, que je lance un appel pour une amélioration des conditions de vie carcérales dans les prisons africaines et un mieux-être des membres les plus vulnérables de notre société en cette période de pandémie de Covid-19.
Vive la Charte Africaine des Droits Humains et des Peuples !
Vivent les droits humains au Bénin !
Vive le Bénin !
Je vous remercie !
Cotonou le 21 Octobre 2021
Isidore Clément CAPO-CHICHI
Président