Chaque année, Amnesty International publie son rapport sur la situation des droits humains dans le monde, une occasion pour revenir sur les avancées et les reculs constatés en matière de promotion et de protection des droits humains à travers le monde, en Afrique et au Bénin en 2021.
Ce mardi 29 Avril 2022, les responsables d’Amnesty international Bénin ont organisé au siège de l’institution une conférence de presse pour procéder au lancement officiel du rapport annuel 2021 sur la situation des droits humains dans le monde.
Au cours de cet exercice, un accent particulier a été mis sur la région Afrique et la situation du Bénin.
Dans sa présentation, le directeur exécutif d’AIB, Dieudonné Dagbeto a fait constater que face à la COVID-19 en 2021, tandis que de nombreuses personnes en Afrique étaient privées de vaccins vitaux, les pays riches se sont associés aux grandes entreprises pour duper les populations avec des slogans creux et de fausses promesses de reprise équitable à l’issue de la pandémie de COVID 19, commettant l’une des plus grandes trahisons de notre époque. Le rapport conclut que ces Etats, ainsi que les multinationales, ont en réalité aggravé les inégalités mondiales, laissant la plupart des pays africains aux prises avec de grandes difficultés pour se remettre de la pandémie de COVID 19, en raison de niveaux élevés d’inégalités, de pauvreté et de chômage, exacerbés par une répartition inégale des vaccins.
L’institution révèle que la vaccination en Afrique a été compromise par l’avidité des multinationales et les nationalismes égoïstes, la pandémie a été révélatrices de la mauvaise qualité des infrastructures de santé et des inégalités sur fond d’augmentation persistante des violences liées au genre en Afrique, de réactions régionales et internationales insuffisantes face aux conflits qui se poursuivent en Afrique, la sécurité et la pandémie de COVID-19 prises comme prétextes par les autorités pour réprimer l’opposition.
Au Bénin, Amnesty International révèle que la loi portant code du numérique a continué d’être employée pour restreindre la liberté d’expression. En 2021, des violations des droits d’opposants politique détenus ont été signalées. Au moins cinq personnes ont été tuées lors d’affrontements entre les manifestants et les forces de défense et de sécurité dans le contexte de l’élection présidentielle. Des membres d’associations de défense des personnes transgenres et LGBTI ont été agressés et menacés, la validation du retrait de la déclaration faite par le Bénin au titre de l’article 34(6) du protocole relatif à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une cour africaine des droits de l’homme et des peuples par la cour constitutionnelle et le recours excessif à la force.