Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la famille, l’ONG FND a organisé ce vendredi 23 juin à Cotonou, les premières assises nationales des Familles autour des VBG et DSSR.
Dans son allocution, elle a présenté la situation de la famille au Bénin et à invité tous les acteurs à divers niveaux à redorer les blasons de la famille Béninoise.
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Excellence Madame la Directrice de la Promotion de la Femme et du Genre du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance ;
Madame l’Ambassadrice des pays Bas au Bénin ;
Mme la Présidente de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille,
Chers collègues membres du comité d’organisation de cette assise ;
Mesdames et messieurs les invités ;
C’est un réel plaisir et honneur de constater ce matin que vous avez répondu nombreux à notre invitation en laissant de côté vos multiples charges.Ceci témoigne de votre intérêt pour l’épanouissement des familles et le développement durable.
La Journée internationale des familles célébrée chaque 15 Mai, est une occasion pour mieux faire comprendre les problèmes que connaissent les familles et stimuler les initiatives appropriées.
Elle est un moyen de mobilisation puissant qui cherche à apporter une réponse aux problèmes qui se posent aux familles de chaque société et offre également l’opportunité de mettre en relief la solidarité qui unit les familles dans leur recherche d’une meilleure qualité de vie.
La commémoration de cette journée est donc un moyen de susciter des changements et de donner aux enfants comme aux adultes, aux hommes et femmes, la possibilité de devenir des participants actifs de la transformation de leur pays pour un développement humain durable. Ces dernières années, les familles béninoises font face à une recrudescence des violences basées sur le genre (VBG), à des défis liés aux droits en santé sexuelle et reproductive avec les effets dévastateurs des VBG sur la vie des hommes et femmes qui constituent la cellule familiale.
Au deuxième trimestre de l’année 2021, les violences psychologiques ou morales représentent plus de la moitié (1738 cas sur un total de 3234) ; soit 60% des violences basées sur le genre enregistrées au plan national.Elles sont suivies des violences physiques (592 cas) ; soit 20% et des violences économiques (325 cas) ; soit 11%.Les violences basées sur le genre concernent aussi bien les femmes que les hommes avec une proportion de 15% enregistrée chez les hommes au cours de la période sous revue.En matière de violences faites aux enfants, les grossesses précoces viennent en tête avec 400 cas enregistrés au cours du deuxième trimestre 2021.Elles sont suivies des violences psychologiques ou morales (207 cas), des mariages précoces (192 cas) enregistrés par les différentes structures sociales sur le plan national.En matière de Mutilations génitales féminines (MGF) 15 cas ont été recensés par les Centres de Promotion Sociales, les formations sanitaires, les ONG et autres structures partenaires, dont 10 sont pris en charge par le MASM.
Cette situation entrave la stabilité des familles, avec un impact négatif sur l’éducation des enfants, les relations conjugales et sociales et entraine la désorganisation des structures familiales.
Devant ce tableau sombre, le Forum Béninois des Droits de la Femme organisé par l’ONG FND le 08 Mars 2023 nous invitait à une réflexion profonde pour s’attaquer aux racines du mal ; d’où l’organisation de ces premières Assises Nationales des Familles autour des VBG et DSSR au Bénin.
Vous convenez chers invités avec moi que je ne me suis pas trompée de cibles en vous invitant à cette assise car il n’y a que des personnalités comme vous qui pouvez redorer les blasons de la famille béninoise et lui redonner toute sa force et sa noblesse.
Ce jour 23 Juin au cours duquel nous célébrons en différé la Journée Internationale des Familles est par ailleurs une date consacrée sur le plan international aux veuves dans le but, de porter l’attention de la communauté Internationale sur leur marginalisation et ses enjeux.Notre rencontre aujourd’hui est donc d’une grande nécessité pour l’avenir de nos familles au Bénin.
Je voudrais donc témoigner toute ma gratitude à l’ABPF, à l’Ambassade des Pays-Bas et à l’UNFPA grâce à qui cette assise est effective.
Chers invités, tout en souhaitant une journée merveilleuse en l’honneur des familles et des veuves, je nous invite à participer activement aux discussions qui auront lieu tout à l’heure car notre responsabilité est engagée pour le développement harmonieux des familles béninoises.
Vive la Journée Internationale des familles ;
Vive la Journée Internationale des veuves ;
Je vous remercie.