Dans la cadre de la célébration du 8 mars, Journée Internationale des droits de la femme (JIF), édition 2024, l’Agence pénitentiaire du Bénin (APB), structure sous tutelle du Ministère de la justice et de la législation (MJL) organise du mardi 19 au mardi 26 mars 2024, la 2ème édition de la campagne de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus au profit des femmes détenues dans toutes les prisons et maisons d’arrêt du Bénin. C’est le Directeur général de l’APB, François Hounkpè qui a donné le top de ces activités depuis la maison d’arrêt de Cotonou.
« Femme détenue : je préserve mon droit à la santé ». Tel est le thème de cette campagne de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus organisée au profit des femmes détenues. Durant 07 jours, des sages-femmes qualifiées seront déployées dans les 11 établissements pénitentiaires en appui au personnel de santé. Les détenues déclarées positives à l’issue des différents examens bénéficieront d’une prise en charge médicale intégrale et adaptée ainsi que d’un soutien psychosocial.
En effet, l’APB avait organisé en 2019, le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus. Cette initiative avait permis de dépister 210 détenues sur effectif de 278 femmes détenues, soit 12,86% ont été déclarées positives aux différents tests.
Dans son mot de bienvenue, le régisseur de la maison d’arrêt de Cotonou, Fulbert Dédégbé a remercié les autorités de l’APB qui ont eu l’idée de penser à nos sœurs en conflit avec la loi afin qu’elles aient plus d’accès à la santé étant donné qu’il y a une vie au dehors après le séjour carcéral. Renchérissant ses propos, la Directrice de la santé, de l’alimentation et des transports Salwaa Imorou a précisé que cette activité entend renforcer l’accès aux soins des détenus notamment les femmes. « Nous avons eu des résultats probants lors de la première édition. Toute chose qui nous a poussé à faire une seconde édition. Cette campagne vient renforcer le packaging d’activités que le Gouvernement a entrepris depuis un certain temps au niveau des prisons et maisons d’arrêt », a-t-elle ajouté.
Procédant au lancement de cette campagne, le Dg de l’ABP, François Hounkpè a rappelé que les cancers du sein et du col de l’utérus sont des enjeux majeurs de santé. Leur traitement a-t-il poursuivi, constitue aujourd’hui un réel défi pour les femmes en général et surtout celles privées de liberté. « Le droit à la santé des personnes détenues a été érigé au rang des priorités par le Gouvernement et c’est ce qui justifie l’engagement du Garde des sceaux, Ministre de la justice et de la législation, Yvon Détchénou à œuvrer pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge sanitaire dans les établissements pénitentiaires », a-t-il martelé.
Par ailleurs, le Dg Hounkpè a souligné que le combat que nous avons à mener ensemble passe d’abord par la prévention. Car, dit-il, selon l’Organisation mondiale de la santé, les cancers de sein et du col de l’utérus sont parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes toutes les cents secondes. « Le dépistage précoce est donc indispensable, car il garantit un traitement efficace des 9 cas sur 10, réduisant ainsi la nécessité d’interventions fort onéreuses et exigeantes », a-t-il fait observé. Signalons qu’à l’issue de la phase officielle de lancement de ladite campagne, une forte délégation de l’APB conduite par la Directrice Imorou Salwaa s’est rendue successivement à la maison d’arrêt de Porto-Novo et celle d’Abomey-Calavi pour constater le bon déroulement des opérations.
PFCOM.DIR.COM/PR-MJL