Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la sécurité des patients, Amnesty International Bénin et ses partenaires ont organisé ce vendredi 20 Septembre 2024 à Cotonou, le lancement de la campagne nationale d’éducation au droit à la santé au Bénin.
Il est important de savoir que la Journée mondiale de la sécurité des patients offre l’occasion de sensibiliser le grand public et de favoriser la collaboration entre les patients, les soignants, les décideurs et les responsables des soins de santé afin d’améliorer la sécurité des patients.
Ainsi, au cours de ce lancement, Erion Orion BIAO, coordonnateur de l’Éducation aux Droits Humains à Amnesty International Bénin, est revenu sur les grands objectifs et les résultats attendus de cette campagne.
Il s’agit de: Promouvoir un environnement de soin respectueux et sécurisé pour les femmes en sensibilisant les professionnels de santé pour l’élimination de violences gynécologues et obstétricales en informant les populations sur l’identification et la gestion de ces violences; Plaider pour le respect pour l’amélioration des conditions de santé pour les personnes privées de libertés en mettant en lumière les conditions de détention et en sensibilisant le personnel pénitentiaire sur le droit à la santé des détenus; d’informer les citoyens sur les mécanismes de recours disponibles en cas de violations des droits à la santé tout en renforçant les capacités des acteurs locaux dans l’accompagnement des victimes pour faire valoir leur droit; de contribuer à la mise à jour du protocole de soins des curricula de formation du personnel soignant en intégrant des pratiques de soins respectueuses des droits des femmes dans les établissements de santé.
Après ces objectifs, le coordonnateur EDH à Amnesty International Bénin, dévoile les résultats attendus à la fin de cette campagne. Les attentes sont donc: l’amélioration des relations entre les soignants et les soignés basées sur le respect de la dignité des patients et de leur accompagnant; la diminution du nombre des cas signalés de violences gynécologiques et obstétricales dans les structures de santé en lien avec la campagne de sensibilisation; l’amélioration des conditions d’accès aux soins de santé pour les détenus évalués par le monitoring d’Amnesty International Bénin; l’actualisation des protocoles de soins gynécologues et obstétricales.
Le Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, Dieudonné Dagbeto dans son mot fait savoir que la santé est un bien essentiel à la vie et au bien être. C’est un droit fondamental et indispensable à l’exercice des autres droits humains.
Après avoir rappelé tout le processus qui a conduit à la rencontre de cette journée, il précise que cette campagne portera sur la jouissance du droit à la santé pour toutes et tous y compris les personnes privées de libertés.
Pour Ouitonan Habib, représentant l’autorité de régulation du secteur de la santé, cette campagne vient à point nommé au regard de la volonté politique de garantir à chacun et à tous la pleine jouissance du droit à la santé. La seule reconnaissance du droit à la santé ne suffit pas pour faire produire les effets escomptés et c’est pourquoi, l’autorité de régulation du secteur de la santé est engagée
« Parler des réalités du droit à la santé au Bénin, c’est aussi évoqué l’effectivité du mécanisme de prise en charge des pauvres et pauvres extrêmes que l’on appelle les privilégiés de la République, c’est parlé de la marche vers la couverture sanitaire universelle. Quand aux défis, ils sont de deux ordres, notamment les déterminants, les phénomènes météorologiques, l’eau potable , l’alimentation équilibrée, le logement et les autres qui ont rapport à la problématique de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé. L’autorité de régulation du secteur de la santé s’engage aux côtés d’Amnesty International Bénin à sensibiliser la population à connaître défendre, protéger et promouvoir son droit à la santé, une action salvatrice qui aura pour effet de faire de chaque usager et de chaque communauté un véritable acteur de sa santé » va t-il laissé entendre
Plusieurs activités sont prévues pour la réussite de cette campagne et la pleine jouissance du droit à la santé qui s’étend sur 16 mois dans plusieurs départements du Bénin