Le Procureur Général et le Président de la chambre Administrative sont appelé à faire valoir leurs droits à la retraiteLundi 30 septembre 2024, le président de la chambre administrative de la Cour suprême du Bénin Rémy Yawo KODO fait ses aurevoirs à ses collègues conseillers et collaborateurs à divers niveaux. Appelé à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 1er octobre 2024, le président KODO, rend grâce, dresse son bilan, énumère les défis à relever puis partage un déjeuner convivial auquel ont pris part, le président de la Cour suprême et d’autres responsables de la haute Juridiction.
Rémy Yawo KODO part et cède son fauteuil à Marie-Etienne FIFATIN qui devra assurer encore pendant quelques mois l’intérim du président de la chambre administrative de la Cour suprême du Bénin. Après la cérémonie de passation de charges, c’est autour d’un déjeuner offert par le président sortant que ses collègues et collaborateurs lui rendront hommage.
Et c’est au professeur Césaire KPENONHOUN qu’a été confié la responsabilité de porter la voix de la chambre. Dans son discours, il retrace les mérites du chef qui, avec fermeté quand il le fallait, savait aussi, dans la souplesse, obtenir des résultats pour le bon fonctionnement de la chambre. Avec lui, des défis ont été relevés bien qu’il en reste encore. C’est donc le moment de lui dire merci et de lui souhaiter une bonne et paisible retraite méritée aux côtés de son épouse et de ses petits enfants.
A cette occasion des présents symboliques lui ont été offerts pour lui témoigner leur attachement et leur sympathie. A son tour, heureux, le président Rémy Yawo KODO ne peut fondre qu’en remerciements à Dieu et à tous mais surtout, rend grâce, grâce à l’Eternel de lui avoir permis d’avoir eu un parcours professionnel accompli. Nommé le 08 décembre 2021, il prête serment le 09 février 2022 et prend les rênes de la chambre administrative, il s’inscrit dans la même logique que Napoléon Bonaparte pour rappeler que tout passe, les titres, les honneurs, la gloire de ce monde et que seule la République est éternelle, que seuls restent ce que nous avons été, ce que nous avons fait.
Se tournant vers le président Victor Dassi ADOSSOU, il lui dit un merci particulier pour avoir appris à ses côtés et pour le rôle qu’il a joué dans sa nomination en tant président de la chambre administrative. Ses remerciements vont également au Président de la République pour l’avoir nommé.Dressant son bilan à la tête de la chambre administrative, il souligne que tous les animateurs de sa structure se sont efforcés de rester dans la vision partagée du président de la Cour suprême selon laquelle, la Cour doit rendre des décisions de qualité et dans un délai raisonnable.
A la chambre administrative dit-il, le délai de traitement le plus long aujourd’hui a été de 14 mois tandis que celui le plus court aura été d’un mois deux jours pour un délai moyen de traitement de 6 mois neuf jours. A son départ de la chambre, il informe que vingt-deux (22) procédures sont pendantes devant la chambre et que toutes sont déjà en instruction.
C’est pour lui des raisons évidentes d’inviter ses collègues et collaborateurs à être fiers de ces résultats obtenus grâce aussi aux efforts et aux appuis des autres structures de la Cour auxquelles il adresse ses reconnaissances. Au plan des défis à relever il rappelle qu’ils ont noms, la poursuite des efforts afin de rendre les décisions dans les délais que la Cour s’est imposée, le maintien de la Cour dans son rôle de garant de la légalité et de la protection des droits et libertés, le maintien voire l’amélioration de la qualité des décisions rendues, la publication régulière du recueil des décisions rendues et leur mise en ligne, la gestion intelligente des recours introduites par les agents de la police, etc. C’est dire qu’il reste beaucoup à faire et il ne doute pas de leur capacité à relever ces défis.
Le départ à la retraite du président Rémy Yawo KODO est une perte pour la magistrature béninoise, dixit le président de la Cour suprême ADOSSOU saluant les mérites de son collègue. Mais c’est aussi une grâce que de pouvoir jouir de sa retraite après de si longues années passées au service de la République à laquelle il aura tout donné.
Le remerciant pour son bilan fort appréciable mais surtout pour les défis auxquels il appelle ses collaborateurs, le président lui garantit que la dynamique sera maintenue. Le président KODO n’est pas le seul magistrat de la Cour suprême admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 1er octobre 2024. Il y a également le procureur général Gérard Onésime MADODE.
A ces deux hauts cadres de la magistrature béninoise, le président ADOSSOU rend hommage. Déjà, une salle est baptisée du nom du procureur général. Celle qui portera le nom du président KODO lui sera dévoilée lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2024-2025, a annoncé le président Victor Dassi ADOSSOU.
Cell.Com.Cour suprême du Bénin.