Le siège de la coalition des défenseurs des droits humains a servi de cadre ce vendredi 23 Avril 2021 à une concertation entre les défenseurs des droits humains au Bénin.
Il s’agit de la première session d’échanges sur la situation des Femmes Défenseurs des Droits Humains (FDDH) et les Défenseurs des Droits Humains (DDH) Vulnérables en République du Bénin.
Au cours de cette rencontre trois communications ont été données aux participants.
La première porte sur « la femme et le Covid-19 » et présentée par le commissaire à la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Serge Prince Agbodjan.
On peut retenir de sa communication que les défenseurs des droits humains (DDH/FDDH) sont des personnes qui individuellement ou avec d’autres agissent pour promouvoir ou protéger les droits humains par des actions pacifiques. Ces derniers interviennent a propos de toutes sortes de situation en rapport avec les droits de l’homme par exemple les arrestations ou détentions arbitraires, les mutilations génitales, les problèmes d’emploi, l’accès aux soins de santé….
Pour le communicateur, le Covid-19 est source de plusieurs restrictions des droits de l’homme. La pandémie de Covid-19 constitue en soi une menace pour les droits humains à commencer par le droit à la vie et le droit à la santé. Les États sont tributaires d’une obligation de diligence raisonnable pour protéger les citoyens contre les atteintes à la vie causées par des personnes. Cette obligation des
Etats de respecter et de garantir le droit à la vie englobe les menaces prévisibles ainsi que la lutte contre les maladies mortelles.
La deuxième communication porte sur les violations des droits de l’homme avant, pendant et après les élections. Une communication présentée par Miguel Houéto, activiste et défenseur des droits humains.
Pour la communicatrice, le défenseur des droits humains doit définir sa propre stratégie de défense et de sécurité, car les contextes de lutte pour la défense des droits humains ont changé et les DDH également doivent changer de stratégie pour continuer la lutte pour la défense de leur droit surtout en période électorale.
Le président de la coalition des défenseurs des droits de l’homme, Joseph Glèlè dans la troisième communication va insister sur les dénonciations. « Les DDH sont aussi victimes de violences dans leur mission quotidienne. Il va falloir que ces derniers dénoncent les violences dont ils sont victimes, définissent une mesure de sécurité pour leur propre protection et inviter les populations à dénoncé les auteurs des victimes » a t-il déclaré
Au cours de cette session d’échanges, plusieurs femmes victimes de violences surtout du harcèlement sexuel ont donné des témoignages et les moyens utilisés pour s’en sortir.
Gatien ELEGBEDE