Diagnostiquer les défis actuels liés à l’ouverture de la procédure judiciaire en faveur des survivantes et emmener les décideurs à s’engager effectivement et efficacement en prenant des décisions concrètes pour le respect de l’arrêté interministériel relatif à la gratuité du certificat médical dans la commune d’Abomey Calavi, c’est le but principal de cet atelier de co-création organisé par l’ONG FND et ses partenaires ce vendredi 13 octobre 2023 à l’hôtel Pantagruel à Abomey Calavi.
Cet atelier qui bénéficie de l’accompagnement de Oxfam Bénin, vise à diagnostiquer les défis liées à l’ouverture et à l’achèvement des procédures judiciaires pour les survivantes des VBG; à renforcer la synergie d’action entre les acteurs de prise en charge des survivantes de VBG dans la commune d’Abomey Calavi; à garantir l’effectivité et la durabilité de la gratuité du certificat médical pour les survivantes de VBG et à élaborer des recommandations et un plaidoyer pour une meilleure prise en charge des survivantes.
Les violences basées sur le genre deviennent très récurrentes au Bénin avec des chiffres qui laisse perplexe et depuis juillet 2017, l’ONG FND s’investit remarquablement dans la prise en charge psychosociale, médicale et juridico-judiciaire, ainsi que la réinsertion des survivantes de VFF. L’ONG Famille Nutrition et Développement a pris dans le cadre de ses activités le volet assistante judiciaire comme le maillon le plus faible de la chaîne de prise en charge des survivantes de VFF.
Héléna CAPO-CHICHI Enongandé, la présidente de l’ONG FND précise dans ses mots de bienvenue que plusieurs campagnes de dénonciations des cas de VBG et des campagnes de couvertures médiatiques sur les cas sanctionnés par les tribunaux ont été organisées afin d’attirer l’attention des populations sur la récurrence du fléau et les sanctions prévues par la loi.
Elle poursuit qu’après les cris d’alerte de son ONG à travers les médias, des partenaires techniques et financiers dont Oxfam et Engenderhealth ont accompagné l’ONG pour la mise en œuvre du projet de « prise en charge psychosociale, médicale et judiciaire des victimes de VBG » et le projet « facilitation de l’accès à la justice pour les survivantes de VBG dans la commune d’Abomey Calavi » et grâce à ces deux projets, 63 victimes ont bénéficié d’un accompagnement psychologique des soins de santé et sont accompagnés pour l’ouverture des procédures judiciaires de la réintégration sociale.
La cheffe centre de promotion sociale d’akassato, Bathilde Akpado Atchaoue dans son allocution est revienue sur la situation des cas de VBG dans la commune d’Abomey Calavi. Pour celle ci, la commune se démarque des autres communes du Bénin, avec le taux en hausse des VBG. Elle rappelle la mission des centre de promotion sociale principalement ceux d’Abomey Calavi. Bathilde Akpado Atchaoue fait savoir que les 03 CPS qui sont dans la commune d’Abomey Calavi s’investissent à mettre en œuvre la politique de L’ État, en matière de protection sociale et de façon plus spécifique dans l’accompagnement et la prise en charge des victimes et survivantes des violences basées sur le genre. En la matière des procédures opérationnelles standardisées ont été élaborées et la prise en charge juridique a une place importante. Elle va pour finir indiquer qu’au delà des volets juridiques de la victime ou de la survivante des VBG, ces procédures permettent non seulement de rendre justice mais lui permet aussi de retrouver son équilibre en tant qu’ Être bénéficiaire de droit
Quant à Souhaïlatou Toure Idrissou, 2e substitut du procureur de la République près le tribunal de Calavi, il faut garder à l’esprit que la lutte contre les VBG est un défis majeur du 21e siècle et chacun se doit d’apporter sa contribution, sa partition. Elle rassure que le parquet continuera sa politique de tolérance zéro à l’égard des procédures qui sont déférées au parquet aussi bien dans le cadre des procédures civiles avec le juge des mineurs que des procédures pénales.