À l’occasion de la célébration, ce mercredi 25 novembre 2020, de la 21ème édition de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP-Bénin) a organisé un forum échanges multi-acteurs à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou.
Initiée avec l’appui financier de la GIZ, cette rencontre a été réhaussée par la présence de l’Ambassadeur d’Allemagne au Bénin, Achim Tröster.
À l’instar de la communauté internationale, le Bénin a aussi commémoré l’édition 2020 de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
À travers un forum échanges multi-acteurs organisé à Cotonou autour du thème « Protéger la dignité et l’intégrité de toutes : Bannir le harcèlement sexuel du milieu professionnel », WANEP-Bénin a donné un cachet spécial à ladite commémoration.
Dans son mot de bienvenue à l’ouverture de l’atelier, la vice-présidente du conseil d’administration de WANEP-Bénin, Amina Taïrou a expliqué que cette initiative vient en réponse à l’appel à la mobilisation, la sensibilisation et la conscientisation contre les violences faites aux femmes lancé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999 en instituant cette journée.
Elle a précisé qu’à travers la présente célébration, WANEP-Bénin a décidé de mettre en lumière les violences silencieuses que sont les violences économiques et le harcèlement sexuel.
Pour y parvenir, il a élaboré un recueil de témoignages et initié un concours de slam qui contribueront à mettre en lumière les manifestations du harcèlement sexuel en milieu professionnel et ses impacts sur les victimes mais aussi de sensibiliser de manière ludique à travers le slam-vidéo sur le harcèlement sexuel en milieu de travail.
Sur cette lancée et dans le cadre des seize (16) jours d’activisme contre les VFF qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre, l’organisation prévoit d’étendre sa campagne d’activisme aux groupements féminins à Lokossa et Klouékanmey.
Dans son discours de soutien à l’occasion, l’Ambassadeur d’Allemagne au Bénin, Achim Tröster a fait observer que les VFF font partie des pires violences et des plus répandues en raison, entre autres, de l’impunité, de la stigmatisation et de la honte des victimes d’en parler avant d’alerter que la persistance de ces atteintes à la dignité de la femme violences freinent la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD) définies par la communauté internationale.
Pour l’hôte de marque, il s’avère dès lors nécessaire que la mobilisation soit générale pour freiner l’expansion de ces violences notamment dans le contexte de la Covid-19.
Procédant à lancement du recueil de témoignages et de vidéo slam, la Secrétaire générale adjointe du ministère des affaires sociales, Élise Koussouoh rappelle que les violences à l’égard des femmes et des filles constituent des violations des droits humains. « Elle est obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement humain durable et à la paix. De toutes les violences à l’égard des femmes, les plus pernicieuses sont celles sexuelles ».
Pour finir, elle a rassuré de la poursuite des efforts du gouvernement pour inverser la tendance actuelle grâce notamment, aux plans national, régional et international, au
dispositif légal encourageant, aux mécanismes juridiques et sociaux ainsi qu’aux différents instruments ratifiés visant l’éradication des violences faites aux femmes »
Gatien ÉLÉGBÉDÉ