Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles et des 16 jours d’activisme contre les Violences faites aux femmes et aux filles, les membres de Zonta Club de Cotonou et de l’ONG l’Oeil d’aujourd’hui étaient dans les locaux de l’Institut universitaire les Cours Sonou de Cotonou ce vendredi 27 novembre.
Au menu, sensibiliser les étudiantes et étudiants sur les phénomènes du harcèlement sexuel et des grossesses en milieu scolaire.
Le Zonta Club de Cotonou et l’ONG l’Oeil d’aujourd’hui sont préoccupés par la recrudescence du harcèlement sexuel et des grossesses en milieu scolaire.
Aussi, profitant de la Campagne des seize (16) jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, les deux organisations ont organisé ce vendredi une séance d’échanges avec les apprenants de l’Université privée, « Les Cours SONOU » à Cotonou.
À l’occasion de cette activité, les participants ont eu droit à trois communications animées par des spécialistes de la question.
En délivrant la première communication, Anne-Marie Gbego est revenue sur la notion du harcèlement sexuel, les différentes formes du Harcèlement dont les étudiantes sont victimes. Après son développement, la communicatrice précise qu’aucune forme de violence n’est acceptable envers la femme et ces dernières doivent dénoncer tous les actes de violences.
Quant à Hortense Tchékété, Directrice internationale de Zonta, elle a fait observer que le Harcèlement sexuel a de nombreuses conséquences sur la vie de l’étudiante.
Au nombre de celles-ci, elle a mis l’accent sur les grossesses, l’abandon du cursus scolaire, l’exclusion, la solitude, la perte de l’estime de soi, la chute des résultats scolaires, les conflits familiaux,la dépression….
Pour sa part, Me Éliane EGUE, la présidente de Zonta Club de Cotonou a rassuré les participantes qu’il n’y a plus de crainte à dénoncer les harceleurs.
Sa communication a été axée sur le cadre juridique de la la lutte contre les violences faites aux femmes.
À en croire ses explications, la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples, la constitution du Bénin, la loi portant répression des mutilations génitales en République du Bénin, la loi portant répression du harcèlement sexuel, le code pénal, la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes sont les différents instruments légaux à la portée des participants pour les motiver désormais à dénoncer tout acte de violence.
Elle a mis l’accent sur les dispositions contenues dans les lois de portée générale ( la constitution, la loi N° 2002- 07 du 24 Août portant code des personnes et de la famille, la loi N°2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des Violences faites aux femmes en République du Bénin) et des lois spécifiques nationales (loi N° 2003 – 03 mars 2003 portai répression de la pratique des Mutilations génitales, la loi N° 2006- 19 du 5 septembre 2006 portant répression du harcelement sexuel, le code pénal, le code de l’enfant).
Cette séance de sensibilisation qui a suscité un vif engouement auprès des participants, s’est déroulée dans une ambiance cordiale à permis aux participants en l’occurrence les filles, de prendre désormais l’engagement de dénoncer tout acte de violence afin de mettre fin au phénomène du harcèlement sexuel surtout en milieu scolaire.
La présidente, maître Éliane EGUE et les membres de Zonta Club de Cotonou et les membres de l’ONG L’Oeil d’Aujourd’hui sont repartis satisfaits des échanges car l’objectif du jour a été largement atteint selon leurs propos.
Les responsables du Zonta Club ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner toute apprenante qui se retrouverait dans cette situation.
Notons que Zonta Club est une Organisation professionnelle apolitique qui lutte pour le respect des droits de l’homme et œuvre également pour l’autonomisation des femmes et des jeunes filles.
Gatien ELEGBEDE