L’ONG ALCRER forme les femmes des administrations et les étudiantes sur les mécanismes de répression du harcèlement sexuel
Le Projet Déclenchement de la Répression du Harcèlement Sexuel au Bénin mis en œuvre par l’ONG ALCRER avec le soutien de l’Ambassade du Canada à travers le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) est entré dans sa phase active pour une durée de six (06) mois dans les communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi. En effet, l’organisation de promotion et de défense ses droits humains a procédé au lancement des activités dudit projet ce jeudi 22 octobre 2020 au Centre Anouarite d’Abomey-Calavi en présence de la Directrice adjointe du Ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (MASM).
A l’ouverture des travaux, la présidente du conseil d’administration de l’ONG ALCRER, Rufine Félicité AGBO, a fait savoir qu’à travers cette initiative, l’objectif visé est de redynamiser la machine de lutte contre le harcèlement sexuel qui crée quotidiennement un environnement hostile et dégradant voire offensant aux femmes dans leur lieu de travail ou d’études, les rendant ainsi de plus en plus vulnérables. « Le projet entend renforcer les capacités des femmes, leur offrir un accompagnement juridique et psychologique pour les aguerrir dans la lutte contre le phénomène du harcèlement », a-t-elle affirmé à l’occasion.
Pour sa part, la Secrétaire général adjointe du Ministère des affaires sociales et de la microfinance, Élise KOSSOKO KOSSOUOH, procédant au lancement officiel de l’atelier, a rappelé que sur 52% de la population que constituent les femmes, 69% ont subi au moins une fois des violences dans leur vie, 72,8% ont subi des cris de la part de leurs conjoints, 26,9% ont subi des plaintes à la belle mère et autres. Et, à tout ceci, s’ajoute le phénomène du harcèlement sexuel.
A en croire ses propos, plusieurs facteurs favorisent la persistance du harcèlement notamment le silence des victimes et des témoins, la persistance des rapports de subordination, l’ignorance des dispositions légales et des mécanismes de déclenchement de la répression du phénomène, l’insuffisance de données statistiques probantes sur l’ampleur et les dégâts du phénomène incitant à des actions adéquates.
Pour finir, la représentante du Ministère des affaires sociales remercie l’ONG ALCRER pour son heureuse initiative qui vient en renfort aux actions du gouvernement avant d’inviter les participantes à faire preuve d’assiduité afin de maîtriser le phénomène du harcèlement sexuel, la constitution des preuves, la maîtrise du mécanisme de déclenchement de sa répression.
En somme, de renforcer leurs aptitudes pour prendre une part active à la lutte contre le phénomène de harcèlement sexuel dans leurs milieux respectifs.
La présidente du réseau des femmes syndicalistes du Bénin, Koukoui Basilia a abondé dans le même sens en saluant l’avènement de ce projet tout en sollicitant le soutien de l’ONG ALCRER et du ministère des affaires sociales et de la microfinance pour la ratification de la convention 190 et le par l’OIT qui traite dans un sens large du phénomène de Harcèlement Sexuel.