Dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, Le ministère des affaires sociales et de la microfinance et l’Onusida ont procédé au lancement de l’évaluation basée sur le genre de la riposte nationale au VIH/SIDA.
La cérémonie officielle s’est déroulée dans la salle de conférence des Tours administratives, ce mardi 11 mai 2021 en présence de tous les acteurs concernés et de la Directrice Pays du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA.
Cette activité permet aux responsables des deux institutions de s’imprégner de l’étude des travaux préparatoires qui ont été conduit par le Comité de Pilotage et les Consultants. Ainsi, les membres du comité présenteront aux acteurs décisionnels, la démarche méthodologique harmonisée selon le contexte du Bénin, les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués dans le processus, de démarrer avec la collecte de données sur certaines thématiques, les prochaines étapes et procéder à la remise officielle de la lettre de recommandation aux consultants.
A l’ouverture des travaux, la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique TOGNIFODE a saisi l’occasion pour renouveler la reconnaissance de l’État béninois à l’ONUSIDA pour son accompagnement dans la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a rappelé que « l’épidémie du VIH/SIDA constitue encore un problème de santé publique malgré les multiples efforts réalisés pour la lutte contre la maladie, et au nombre desquels on peut citer l’avènement des multi thérapies Anti Retro Virales efficaces ayant permis une maîtrise relative des conséquences sanitaires de la pandémie ».
Elle a indiqué que l’analyse de la réponse nationale dans une perspective genre, permettra de comprendre en quels termes les normes perpétuées par les individus, la société, la culture et/ou les pratiques religieuses et renforcées par la législation et la politique, contribuent aux disparités dans le fardeau de la mauvaise santé.
Elle a invité, les acteurs à une synergie d’actions afin d’obtenir un résultat optimal.
Précisons que la prévalence du VIH au niveau national est de 1,2 %. Les statistiques désagrégées par sexe sont de 1.3 % chez la femme contre 0,8 % chez l’homme. Des chiffres encore plus élevés quand on prend en compte d’autres critères liés à l’âge ou aux catégories sociales vulnérables dans la désagrégation.
D’après les données du spectrum produites en 2019 par exemple, 11% et 31% des nouvelles infections à VIH au Bénin sont enregistrées respectivement chez les adolescents de 10 à 19 ans (garçons et filles) et chez les jeunes de 15 à 24 ans (garçons et filles). Mieux, le pourcentage des adolescentes (filles) et des jeunes filles est respectivement de 73% et 63% dans les tranches d’âges de 10 à 19 ans et de 15 à 24 ans.
La mise en œuvre des conclusions et recommandations de cette étude permettra de rendre les ripostes au VIH plus efficaces.