À la suite de l’élection du Bénin au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 14 octobre 2021, plusieurs organisations expriment leurs attentes vis-à-vis de l’État béninois. L’organisation internationale de défense des droits humains, Amnesty International Bénin a également réagi par rapport à cette élection. Elle encourage d’ailleurs les autorités à plus de promotion et de protection des droits humains dans le pays.
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L’élection au Conseil des droits de l’homme doit entrainer une plus grande implication en faveur des droits humains. À la suite de l’élection du Bénin au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 14 octobre 2021, Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International a déclaré: «Cette élection devrait encourager les autorités à davantage respecter et promouvoir la protection des droits humains au Bénin et au-delà de ses propres frontières. Amnesty International sera particulièrement attentive à ce que le gouvernement assume pleinement cesresponsabilités.«Nous prenons acte dela volonté des autorités exprimée après l’élection, de «s’investir dans la poursuite de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption ainsi que dans la mobilisation, à travers différentes stratégies, des ressources devant permettre aux populations les plus vulnérables d’avoir accès à : un système alimentaire adéquat, une éducation de qualité, des soins de santé qui protègent les plus démunis, l’eau potable, l’énergie…etc.» «Cependant, nous leur rappelons que la promotion–essentielle -des droits économiques et sociaux, doit aller de pair avec le respect des droits politiques et civils fondamentaux, actuellement mis à mal au Bénin.Ces dernières années ont été marquées par de sérieuses atteintes à la liberté d’expression et la liberté deréunion pacifique. «Amnesty International appelle les autorités à saisir cette opportunité pour mettre fin au harcèlement judiciaire de certains militants et journalistes, et à garantir à –la vingtaine au moins -de militants et de membres de l’opposition arrêtés dans le contexte de l’élection présidentielle d’avril 2021,leur droit à un procès juste et équitable, à recevoir des visites de leurs familles à intervalles réguliers, et à avoir un accès confidentiel à des avocats.Elles doivent aussi revenir sur leur décision prise en mars 2020, de retirer aux individus et organisations non gouvernementales le droit de soumettre directement des plaintes à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples.»