Les responsables de l’InstituBt National de la Femme (INF), assistées de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance ont animé ce mardi 19 avril 2022 une causerie à Cotonou. Portant sur le thème « Institut national de la femme. Tout sur l’assistance juridique et judiciaire », elle a été l’occasion de dévoiler au public la mission et les attributions de l’institution en charge d’œuvrer à la promotion et à la protection des femmes au Bénin.
La problématique de la protection des femmes victimes de violences était au cœur d’une causerie débat ce mardi 19 avril à Cotonou. Initiée par l’Institut National de la Femme avec l’appui de ses partenaires, sept (07) mois après la nomination et l’installation de son équipe dirigeante et la relance de ses activités, elle a réuni un parterre d’acteurs de la chaîne de protection de la femme et de la fille au Bénin notamment des députés à l’Assemblée nationale, Procureurs et autres praticiens du droit, avocats, représentants des PTF , personnalités issues d’organisations de la société civile, communicateurs, influenceurs des réseaux sociaux.
A en croire sa présidente, Claudine Afiavi Prudencio pour qui « toute mission publique ne peut être efficacement accomplie sans sa bonne et parfaite compréhension par les acteurs en charge de sa réalisation et de ses bénéficiaires », cette causerie intervient pour permettre de donner tous les détails sur l’assistance juridique et judiciaire que l’Institut est appelé à apporter aux femmes victimes de violences diverses.
« Au-delà de la femme béninoise que cet organisme public à caractère social et scientifique est appelé à protéger et à promouvoir, c’est toute la société qui bénéficie de ses actions, car le bien-être de la femme détermine le bonheur de la société et une nation qui abandonne une seule femme en détresse est vouée à la perte et s’enlisera indéfiniment dans le sous-développement », précise à l’occasion la présidente Prudencio.
« Nous, les femmes et les hommes qui animons les différents organes de l’Institut National de la Femme (INF), avons dû passer le temps pour cerner les contours et les méandres juridiques et judiciaires du mandat de l’Institut National de la femme. Car cette facette de notre mission repose sur le droit. Le droit à la fois dans sa simplicité et dans sa complexité. Notre mission est dense mais claire et cohérente. C’est une mission multidimensionnelle », poursuit-elle.
Dans cet ordre d’idées, la Secrétaire exécutive de l’INF, Me Huguette Bokpè Gnacadja renchérit : « L’INF assiste les victimes en matière de travail ou d’une discrimination spécifique. Il s’intéresse aux infractions liées aux violences basées sur le genre, aux violences sexuelles, au viol, au harcèlement sexuel ordinaire, au harcèlement sexuel sur une apprenante, aux violences patrimoniales, psychologiques ».
A sa suite, le Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi a, de son côté, présenté une communication sur l’application de la loi portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme adoptée en 2021.
De ces différentes interventions, il ressort que l’INF a pour objectifs de donner des orientations stratégiques et à proposer des outils techniques pour la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, stratégies, plans…, en vue de la protection et de la promotion des femmes et des filles au Bénin. De même, au nombre des attributions, il est appelé à dresser un état des lieux sur toutes les formes de violences et plus généralement toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme et de la fille et à initier des études et recherches en la matière.
Présente à ces échanges, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé se réjouit de la relance de l’Institut et perçoit à travers elle un modèle en matière de protection de la femme qui fait déjà des émules dans la sous-région. « C’est un tournant important. C’est un modèle inédit de travailler ensemble. La protection de la femme n’est pas seulement une lutte qui concerne l’Institut National de la Femme ou le Ministère des Affaires sociales. Tout le monde doit se sentir concerné. Chacun doit prendre à cœur la cause de la protection de la femme », exhorte la ministre Tognifodé.
Gatien ELEGBEDE