La Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) a organisé ce lundi 16 mai 2022 à l’hôtel Golden Tulip, une rencontre avec les hommes des médias et les partenaires techniques et financiers.
L’objectif de cette rencontre organisée avec l’accompagnement financier de l’Usaid et l’appui technique d’Aba Roli, est d’informer les professionnels des médias, les partenaires techniques et financiers et toute la population de l’accréditation de la CBDH-BENIN au « statut A » ce qui permet le retour de l’institution dans la cour des grandes Nations après 20 ans d’absence.
Placé sous le thème : «Accréditation de la CBDH au statut A de l’Alliance mondiale des institutions nationales de droits de l’homme : implications et perspectives », les membres de cette institution chargée des droits humains ont échangé avec les participants sur les implications et les perspectives de l’accréditation de la CBDH au statut « A » de l’Alliance mondiale des institutions nationales de droits de l’homme.
Pour Isidore Clément CAPO-CHICHI, président de la CBDH-BENIN, il aura
fallu 20 bonnes années pour en arriver aujourd’hui à ce stade. Il s’est réjoui des efforts fournis après 40 mois d’activités tout en félicitant le Gouvernement qui a joué un rôle très capital pour avoir placé sa confiance en des hommes qui ont fait le serment de faire leur travail en toute indépendance et avec responsabilité et probité. Clément Capo-Chichi a fait savoir qu’il s’agit d’une reconnaissance internationale qui mérite d’être célébrée. Selon lui c’est un mérite d’obtenir le statut le plus élevé en 40 mois et en se conformant aux principes éligibles des Nations unies. Après avoir expliqué le processus ayant abouti à l’accréditation, il a souligné la nécessité d’accompagner le gouvernement à promouvoir et protéger les droits de l’homme.
La Commission Béninoise des Droits de l’Homme est créée par la Loi No 2021- 36 du 15 Février 2013 afin d’aider l’ État à mettre en œuvre ses obligations en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme.
Elle contribue à l’enracinement de la culture des droits humains, veille à l’harmonisation au quotidien de la législation nationale avec les instruments internationaux des droits humains, coopère avec les organes des Nations-Unies dans le domaine des droits humains, reçoit et de traite des plaintes et examine les situations d’atteintes et de violation aux droits humains, adresse un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme en République du Bénin.
Il urge de préciser qu’en 1989, la CDBH créée en tant qu’organisation non gouvernementale n’a pu répondre à tous les principes édités par les Nations-Unies. Un défi que la commission présidée par Isidore Clément Capo-Chichi, a tenu à relever après sa mise en place par le gouvernement actuel.
Cette accréditation a été octroyée à la suite de l’examen final de la Commission le vendredi 18 mars 2022 au regard de sa conformité aux principes de Paris énoncés par la résolution No 48/134 du 20 décembre 1993 de l’Assemblée générale des Nations Unies concernant le statut de GANHRI.
Avec se statut, le Bénin a désormais une voix délibérative en tant que membre des réseaux des institutions nationales des droits de l’homme de l’espace UEMOA, de la CEDEAO, de l’Association Francophone des Commissions des Droits de l’Homme et témoigne son engagement à respecter les obligations du droit international des droits de l’homme.
Très heureux du parcours, le Commissaire Emerico Adjovi a fait remarquer que la marche vers l’accréditation au statut A s’est concrétisée lorsque la CBDH s’est conformée aux principes de Paris. Il poursuit en affirmant que c’était une question surtout de mise en place et de l’opérationnalisation de la Commission. Et pour des raisons de crédibilité et de redevabilité, la Commission se devait de renforcer sa présence sur le territoire national, va t-il ajouter. Avant de terminer ses propos,il précise que c’est avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment l’Usaid, que six bureaux régionaux ont été mis en place. Il a, par ailleurs, plaidé pour la couverture des six départements restants.
Pour le rapporteur général de la CBDH-BENIN, le commissaire Serge Prince Agbodjan, ce résultat est également le fruit de la collaboration avec les Organisations de la société civile notamment la mise en place de la Chambre de concertation regroupant une soixantaine d’organisations. Il finira ses propos en précisant qu’une synergie d’action avec les médias s’impose.