La Commission Béninoise des Droits de l’Homme a organisé ce vendredi 9 juin 2023, un atelier d’opérationnalisation du cadre de concertation des acteurs qui luttent contre la corruption. L’objectif est de faire le lien entre les droits humains et la la corruption.
Au cours de cette rencontre, les organisateurs et les participants ont mis l’accent sur la victime et les sur les personnes les plus vulnérables. Ces derniers ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la responsabilité de l’Etat afin d’offrir de multiples voix de recours et s’allier pour une cause commune et mobiliser une grande diversité d’acteurs pour donner une cohérence entre les deux systèmes qui sont complémentaires et appréhender plus globalement le problème afin de ne pas rester uniquement sur le volet répressif et individuel mais analyser l’ampleur de la corruption.
Pour un meilleur respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption mérite une rencontre et formation des acteurs, une interaction entre la lutte contre la corruption et les droits de l’homme et la mise en place d’une cadre de concertation entre acteurs de la lutte contre la corruption.
Les participants à cet atelier ont droit à plusieurs communications:
Une première communication inaugurale sur « Les droits de l’homme et la lutte contre la corruption » par Michel FORST, secrétaire général de l’Association Francophone des Commissions Nationales des Droits de l’Homme et Rapporteur spécial des Nations Unies sur les Défenseurs de l’environnement
« État des lieux de la lutte contre la corruption au Bénin » par Jean Baptiste ELIAS, Président du Fonac;
« État de la repression de la lutte contre la corruption au Bénin: cas de la CRIET » par le Cyriaque DOSSA, président de la CRIET
« La lutte contre la corruption : opérationnalisation du cadre de concertation » par le Commissaire Serge Prince Agbodjan, Rapport Général de la CBDH
A l’ouverture de cet atelier, le président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Isidore Clément CAPO-CHICHI a rappelé que la CBDH veut à travers cette rencontre mettre en lumière les relations entre les droits de l’homme et la corruption.
» L’impunité est le crime de demain et la prévention est préférable à la sanction et s’il devrait y avoir sanction, que cela se fasse en respect des textes de la République » a t-il laissé entendre
En procédant à l’ouverture de cet atelier, le conseiller technique du ministre de la justice, Docteur Régis Mandja, fait savoir que la corruption est un phénomène social et très complexe. Le phénomène est universel et aucun pays n’y échappe. Il faut une synergie d’action pour venir à bout de ce phénomène. Le ministère est prêt et félicite la CBDH pour ses nombreux efforts pour les droits de l’homme a t-il conclu
Gatien ELEGBEDE