Dans le cadre du Projet d’appui et d’assistance juridique aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, Amnesty international Bénin organise les 17 et 18 juin à Blue Zone de Cotonou, un atelier de renforcement de capacités des cliniciens et points focaux représentants des centres de promotion sociale (CPS) et centres intégrés de prise en charge (CIPEC) pilotes.
A l’ouverture des travaux ce jeudi matin, le directeur exécutif d’Amnesty International Bénin, Dieudonné Dagbeto a rappelé que le projet d’appui et assistance juridique aux réfugiés et demandeurs d’asile au Bénin est mis en œuvre par Amnesty International Bénin avec le soutien du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Pour le directeur exécutif, ce pojet a permis d’améliorer l’assistance juridique aux réfugiés et demandeurs d’asile au Bénin, d’améliorer la perception de l’opinion publique (populations, élèves et étudiants, élus locaux, autorités, acteurs de la Société civile, etc.) à travers l’éducation aux droits humains des différentes cibles en matière d’asile, d’amorcer un plaidoyer pour la prise en compte des personnes sous mandat par les services sociaux étatiques et les actions des organisations de la Société civile (OSC).
« En effet, depuis 2018 et 2019, des différentes formations organisées pour les directeurs départementaux des affaires sociales et certains responsables de CPS, des concertations menées avec les acteurs impliqués dans la commission nationale chargée des réfugiés et les organisations de la société civile, il ressort la necessité d’une implication plus accrue du ministère des affaires sociales et de la microfinance à travers les centres de promotion sociale et centres intégrés de prise en charge dans l’accueil, l’écoute et l’assistance aux réfugiés et demandeurs d’asile. Les questions de transfert de compétences aux services sociaux étatiques pour les sensibilisations communautaires et l’implication des élus locaux, un meilleur ciblage des femmes et des enfants réfugiés et demandeurs d’asile généralement victimes des violences basées sur le genre (VBG) étaient reccurrentes.
C’est pourquoi, pour 2021, nous avons prévu plusieurs activités avec l’appui du ministère des affaires sociales au nombre desquelles nous devons citer Renforcement de capacités des quatre (04) cliniciens et 16 points focaux et représentants 10 CPS et 03 CIPEC pilotes pour la mobilisation sociale communautaire sur les droits, l’accueil et l’acceptation des demandeurs d’asile, la prise en main sur les activités de formation (élaboration des outils de planification, d’animation et d’évaluation et remise des prospectus et livrets) et de sensibilisation au niveau communautaire en lien avec les élus locaux, Dotation de 4 cliniciens et 16 points focaux et représentants CPS en matériels / outils de mobilisation communautaire : bâches, mégaphones, chasubles, flyers, masques de protection, banderoles, kakémono, gels hydroalcooliques, casquettes et polo); Appui financier et suivi des activités de sensibilisation communautaires des CPS et CIPEC;Poursuite de la participation du MASM aux concertations semestrielles des acteurs de la société civile (groupe informel) et gouvernement (tous les ministères impliqués dans les divers comités de la CNR); Implication et participation du MASM aux trois (03) rencontres d’échanges sur la violence et exploitation pour les femmes et enfants réfugiés, la première étant déjà faite le 10 mars 2021 à la salle de conférence du même ministère », a affirmé Dieudonné DAGBETO.
Les travaux de ces deux jours permettront aux participants d’établir les liens de référencement et de contre référencement possibles et utiles entre Amnesty International Bénin, les CPS et CIPEC, la Commission nationale chargée des réfugiés pour un meilleur suivi des cas et la conduite d’activités de formation et de sensibilisation au niveau communautaire sur les droits et devoirs, l’accueil, l’écoute, l’orientation et l’assistance des réfugiés et demandeurs d’asile.
Notons que cette phase pilote donnera des éléments pour la poursuite du plaidoyer et une implication plus accrue des CPS car ce projet vise la protection de 1868 personnes dont 43,1% de femmes et 56,9% d’hommes, comportant 1395 réfugiés et 473 demandeurs d’asile vivant au Bénin.
Gatien ELEGBEDE